C’est un cri qu’on assassine,
C’est un ruisseau de sang
Qui dépérit et nous fascine
Dans un frisson latent.
C’est un appel à l’aide dont
Les échos troublants dansent
Avec d’autres mensonges, d’autres sons
Évoquant d’autres silences.
C’est un rêve répugnant,
Un dégoût qui te tente,
L’exil de tes sentiments
Refoulés et de ton âme impatiente
De mourir. C’est un appel
A l’aide qui revient
Et qui revient ; qui te rappelle
Le visage, la chaleur, le parfum,
De l’être que tu as aimé.
L’angoisse s’acharne contre toi,
Et contre les frémissements insensés
De ta jeunesse... C’est une voix
Langoureuse et tendre,
Une voix familière
Qui laisse se répandre
Les mots si chers
Que tu aimais entendre.
C’est un secret intime
Que l’oubli vient te prendre ;
Une lueur infime
Qui guide tes actions,
Tes paroles, tes pensées,
Tes peurs, tes passions,
Dans la longue traversée
D’un hasard capricieux.
Ce sont les débris
D’un souvenir amoureux
Qui t’a anéanti.
C’est un sommeil que tu fuis
Jusque dans les profondeurs
Des obsessions qui te charrient.
C’est une plainte du cœur
Que l’on distingue à peine,
Un murmure qui s’est perdu
Aux temps passés qui étreignent